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Chronique_MademoiZ'Elle !

Une chronique par jour afin de vous dévoiler qui est "ChidChida_LaReBelle". ChidChida_LaRebelle est fière de vous dévoiler quelques anecdotes afin que vous puissiez jouir de cette vie, qui en vaut le coup d'en profiter un maximum. Certes, sa vie n'a pas été un cadeau pour elle, mais aujourd'hui plus forte que jamais, elle se bat contre une pathologie. Je vous souhaite une bonne lecture. A bientôt!

"Une enfance brisée"

Publié le 8 Octobre 2023 par ChidChida_LaRebelle

"Une enfance brisée"

"Une enfance brisée"

"Un accident de la route vient de brisée la vie d'une jeune fille de 3 ans"

Lundi 15 janvier 2023 à 06 h 14 ... 
 
…Je suis née le 22 novembre 1984 à Epinal. Ma maman a fait le choix de ce beau prénom « Rachida » qui signifie « Bien guidée ; qui a la foi » !
Je grandis dans un quartier dit « sensible » la ZUP, ce quartier se comporte d’un toboggan, une tourniquet, un grand terrain auquel nous pouvions jouer au ballon, mon sport favori « le football ».
A l’âge de 3 ans, je me fais renversé par une camionnette ramassant des ordures. Diagnostic : mon bassin gauche fracturé. Je reste allongée sur un lit d’hôpital pendant 3 semaines et 3 semaines alité chez mes parents à la ZUP.
Après de longues semaines de convalescence, les médecins jugent mon état stable.
A partir de cet âge, mon mental se fragilise :
- je ne mange plus, je ne dors plus, je ne parle plus, je ne joue plus. Je reste dans un coin, réservée, timide … Je rentre en maternelle à 4 ans. Durant ma scolarité, mon institutrice constate que j’ai un problème d’audition, décide de faire appel aux spécialistes qui expliquent a mes parents que j’ai des difficultés a entendre et que, seule, les appareils auditifs pourront m’aider au mieux dans ma vie quotidienne.
Scolarité dans une classe pour sourds-muets
A 5 ans, je rentre dans une classe spécialisée pour les personnes qui ont des problèmes d’auditions. Je fais la rencontre d’un jeune homme Yohann qui par la suite devient mon pilier, mon meilleur ami, mon confident, mon frère. Avec lui, j’apprend la « Langue des Signes Française ».  Grace à cette langue, nous pouvions passés notre étude avec tricherie, même en période d’interrogation. Nous étions des élèves studieux, sérieux et très motivés.
Une jeune fille d’un an de plus que moi, d’origine marocaine, malentendante, connait bien le lieu et l’institutrice, ne supportant pas que l’on s’occupe de moi comme une reine, une princesse, me harcèle, me déteste. Un jour, dans la cour de récréation, cette jeune fille que je nomme « Sofia » m’agresse avec un couteau sous la gorge. Pris de panique, je ne m’affole pas, je ne crie pas, je reste calme. Et elle part comme si cela ne s’était rien passé. Une anecdote qui reste « ancrée » dans ma mémoire. La colère et la haine m’envahient. 
Je continue mes études. Des séances d’orthophonistes m’aident à mieux me contrôler, à essayer de me faire parler mais hélas jusqu'a mes 10 ans, je ne sors aucun mot, aucune phrase. Je ne bouge que ma tête afin de répondre aux questions que l’on me pose.
Timide, je passe toute mon enfance à pleurnicher pour un rien. Lorsque l’heure du repas à sonner, lorsque je voyais mes plats, pour exprimer mon dégout, je pleurais. On m’obligeais à manger jusqu’à en vomir tout mon plat. Lorsque j’étais mise dans un coin avec un bonnet d’âne après avoir triché, après avoir mal répondu, des cours pas révisé, je pleurnichais également. Tout me paraissait petit, je pleurnichais et personne pour me consoler.
 Plus on me forçait, plus mes nerfs montaient en transe, plus je passais mes 5 minutes a pleurer. Je ne savais pas comment extérioriser ma colère. Exaspérée par cette attitude, je m’étais fait une promesse :  deux semaines avant les grandes vacances scolaires, je sortais un mot : - BONJOUR - ce qui a réjouie toutes les personnels de cette établissement. Une victoire.

Une rentrée scolaire difficile
L’institutrice nous fait une annonce qui nous redoutons tant : La rentrée scolaire se fait à l’Institut National des Jeunes Sourds à Metz. Déjà, à 11 ans, trop jeune pour y être. Eloignés des parents respectifs, éloignés de ses amis, de ses proches, fut une épreuve extremement difficile a gerer. 
Je profitais de ces vacances pour me rapprocher de ma maman. Crise de panique juste avant la rentrée scolaire, je ne savais pas comment gérer mes émotions. Que va-t-il se passer ? Ai-je raison de m’inquiéter de cette rentrée scolaire ?
Le 3 septembre 1996, mon père prend mes valises, nous allons chez mon cousin par alliance, nous prenons la route pour Metz. La route me semble rapide. Arrivé sur Metz, quelques touches d’humour de mon cousin et de mon papa pour apaiser la tension.
Nous prenons une mauvaise route. Ouf, pour moi, quelques minutes de retards, ne me fait pas de mal. Au contraire, je me réjouie.
Nous arrivons pas a trouver le bon chemin, nous prenons une personne que mon cousin a accosté, et qui nous guide jusqu’à l’établissement. Dépitée, je verse une larme. Mon père et mon cousin prennent la route me laissant seule entourée des éducateurs spécialisées, des personnels.
Je verse encore une larme, je sens le manque de ma maman. Je ne sais plus quoi pensé. Je regarde autour de moi, je vois des gens, des sourds qui se communique en Langue des Signes Française, une première pour moi. Je découvre la communauté de sourds-muets. Je ne connaissais pas de tout cela. Le calvaire commence une semaine après la rentrée scolaire. Je deviens la proie facile pour cette personne. Que s'est-il passé ? Une proie facile ? Que dis-je par là ? La suite très prochainement.
 
Auteur : ChidChida_LaRebelle
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